La bataille de Montmorency (ou bataille de Beauport) s’est déroulée le 31 juillet 1759. Elle a été l’un des épisodes importants du long siège de Québec, par l’armée du général Wolfe, au cours de l’été 1759. Une page du site «L’archéologie à Québec», de la ville de Québec, est consacrée à cette bataille. Le Répertoire du patrimoine culturel du Québec compte également une page sur ce sujet.
Des cartes postales à propos de la bataille de Montmorency (ou bataille de Beauport)
Carte postale illustrée d’une gravure de Hervey Smyth datant de 1761. Le titre de cette gravure est: A View of the Fall of Montmorenci and the Attack Made by General Wolfe on the French Entrenchments near Beauport with the Grenadiers of the Army, July 31, 1759.
Elle a été produite en 1908, lors du tricentenaire de la ville de Québec. Au verso, le texte déclare simplement: «Québec attaqué par la flotte anglaise, 1759». Il n’y est pas fait mention qu’il s’agit, plus précisément, de la bataille de Montmorency.
Une autre carte postale publiée vers 1908 et elle aussi illustrée de la gravure de Hervey Smyth. Par ailleurs, cette fois-ci, la légende indique qu’il est bien question de la bataille de Montmorency.
Une autre carte postale publiée à l’occasion du tricentenaire de Québec, en 1908. On y trouve les portraits des principaux protagonistes du siège de Québec, en 1759. Certains d’entre eux ont également été les acteurs majeurs de la bataille de Montmorency. Parmi les officiers illustrés sur la carte qui ont participé à la bataille se trouvent: le marquis de Montcalm, le général James Wolfe, le chevalier François-Gaston de Lévis et James Murray.
Le quartier-général du marquis de Montcalm, à Beauport
Un dessin montrant le quartier-général de Montcalm, à Beauport, au cours du siège de 1759. C’est-à -dire, notamment, au moment de la bataille de Montmorency. Le dessin est reproduit sur une carte postale faisant partie d’un carnet publié en 1929 par E. Alexandre Masselotte. Le carnet en question était consacré à la ville de Beauport.
Le site de la Compagnie du 2e bataillon du régiment de la Sarre consacre une page à ce quartier-général.
Le quartier-général de Wolfe, à l’est de la rivière Montmorency.
Une carte postale datant de 1925 environ. On y voit la façade sud de la maison qui aurait servi de quartier-général pour Wolfe, à certains moment du siège de Québec. On y remarque la présence d’une cheminée à chaque extrémité. Cette résidence fait maintenant partie de la municipalité de Boischatel. Il s’agit, en fait, de la maison Vézina. Cette maison n’est pas la même que celle aujourd’hui appelée «maison Wolfe».
Carte postale d’autour de 1940. On y voit, cette fois-ci, la façade nord de la «maison Wolfe», qui a une seule cheminée, du côté ouest. Cette maison aurait été construite en 1812 pour des raisons touristiques. C’est que la famille Vézina refusait l’accès de leur maison (la véritable maison utilisée par Wolfe) aux visiteurs. (Merci à Mme Chantal Vézina pour cette intéressante information.)
Cette maison a récemment été restaurée par la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et, le 3 avril 2018, un article du journal Beauport express a été consacré à son inauguration, après les travaux.
Carte postale en couleurs datant de 1940 approximativement. La façade sud de la soi-disant «maison Wolfe» y est illustrée.
Journal des campagnes du Chevalier de Lévis en Canada : De 1756 à 1760
Ouvrage réédité en 1889 par C. O. Beauchemin & Fils, libraires-imprimeurs. On y trouve, dans les pages 184 à 188, une description de la bataille de Montmorency. Celle-ci est appelée «Affaire du 31 juillet» par le chevalier de Lévis, ou son secrétaire. Cette description confirme, par ailleurs, que c’est bien le chevalier de Lévis qui a commandé la défense française lors de cette bataille. On y découvre en effet que, même après l’arrivée du marquis de Montcalm sur place, c’est Lévis qui a continué de diriger les mouvements des combattants français, canadiens et amérindiens.
On remarque que cette « affaire » dura tout de même plus de six heures. Tout ce temps, les Britanniques pilonnèrent les positions françaises avec de nombreuses pièces d’artillerie. On constate également qu’il est question d’une redoute, située près de la base de la chute Montmorency qui a été prise, puis abandonnée, par les assaillants.
Des plans du siège de Québec, en 1759
Une carte du siège par J. Entick, London / Manchester, originalement publiée en 1763
Un plan du siège de Québec, en 1759. La légende accompagnant cette gravure précise : « A New and Accurate Plan of the River St Lawrence from the Falls of Monmorenci to Sillery, with the Operations of the Siege of Quebec. 1763. » L’année 1763 se rapporte à la date de création de la gravure et non à celle du siège. Celui-ci s’est produit, en effet, en 1759.
Une portion de la gravure où on peut notamment observer une redoute – de forme carrée – se trouvant près de la base de la chute Montmorency. Celle-ci a été brièvement prise par les assaillants au cours de la bataille de Montmorency. On peut également observer l’ensemble des retranchements français de la côte de Beauport.
Une carte du siège, publiée par Gradock & Joy, Paternoster Row, London, Oct. 25th 1813
La carte trace un portrait des retranchements des deux camps en présence lors du siège de Québec, tout au long de l’été 1759. Il s’agit, en fait, d’une page tirée d’un livre.
L’agrandissement permet de mieux voir la dispositions des troupes qui s’affrontaient. On remarque, notamment, les indications de profondeurs dans le Saint-Laurent. Il s’agissait, en effet, d’une carte destinée à l’amiral Saunders.
Ce détail de la carte permet de constater qu’il y est fait mention de la bataille de Montmorency du 13 juillet 1759. Les hauts-fonds y sont également identifiés et on peut supposer que les « + » qui y sont présents signalent des endroits particulièrement dangereux pour les navires.
On remarque également la présence d’un étrange îlot entre l’île d’Orléans et la baie au pied de la chute.
Une statuette à l’effigie du chevalier de Lévis
Statuette à l’effigie du chevalier François-Gaston de Lévis, le vainqueur de la bataille de Montmorency. Réplique fidèle d’un monument érigé sur la terrasse de Lévis et dévoilé le 19 juin 2013. Par ailleurs, ce monument est lui-même une copie de la statue en bronze réalisée en 1894 par le sculpteur Louis-Philippe Hébert, se trouvant sur la façade de l’hôtel du Parlement à Québec. On y remarque, au sol, le bout de son épée, que le chevalier aurait brisée au moment de la capitulation de Montréal et de la colonie, en plus de brûler les drapeaux de ses régiments. Il entendait manifester ainsi son mécontentement quant aux conditions humiliantes imposées par Amherst et acceptées par le gouverneur Vaudreuil. Le Dictionnaire biographique du Canada (DBC) présente d’ailleurs une excellente biographie de ce remarquable officier que fut le chevalier de Lévis.
Il est intéressant de noter que le flanc gauche de l’armée française (c’est-à-dire celui déployé à Beauport) était sous le commandement du chevalier de Lévis, au moment de la bataille de Montmorency.
C’est d’ailleurs sur son insistance «que la rive de Beauport fut fortifiée, de la rivière Saint-Charles à la rivière Montmorency, et que les lignes de défense furent poussées vers le haut de cette dernière, quand on découvrit qu’elle pouvait être passée à gué au-dessus de la chute et les positions françaises prises à revers» (DBC). Lévis avait donc anticipé une éventuelle attaque de ce côté, préparant ainsi sa victoire.
L’Encyclopédie canadienne mentionne que le chevalier de Lévis fut probablement l’officier français le plus compétent, au Canada, pendant la guerre de Sept Ans.
Le gouverneur Vaudreuil aurait, par ailleurs, affirmé que le rappel de Lévis en France « serait une perte grave pour la colonie » (DBC).
Des fiches biographiques des chefs en présence
Une brève fiche biographique à propos du chevalier de Lévis, le vainqueur de la bataille de Montmorency. Cette bataille est cependant passée sous silence dans la fiche, qui mentionne plutôt la, plus célèbre, bataille de Sainte-Foy de 1760, remportée également par François-Gaston de Lévis.
Brève fiche biographique de James Wolfe, qui a dirigé, à titre de commandant en chef, l’attaque britannique du 31 juillet 1759, près de la chute Montmorency.
Une gravure représentant le chevalier de Lévis
Une gravure de Louis-Charles Bombled, datant de 1904, titrée: « Le général Lévis à la bataille de Sainte-Foy, 1760 ». Cependant, il ne semble pas exister de semblable illustration pour la bataille de Montmorency.
La bataille de Montmorency, mentionnée dans La vie au Bas du Sault Montmorency, Paroisse St-Grégoire 1890-1990
La bataille de Montmorency, dans le livre La vie au Bas du Sault Montmorency, Paroisse St-Grégoire 1890-1990.
Suite de la description de la bataille et mention de la célébration commémorative du 20 juin 1909.
Mention de l’inauguration de la plaque commémorative de la bataille de Montmorency, dévoilée le 6 septembre 1953, sur la Terrasse Cadieux. Malheureusement, cette plaque commémorative a aujourd’hui disparu.